Maud Le Pladec

Moto-Cross

Théâtre Sévelin 36
danse / 50′
Tarif : Fr. 15.- (except special prices)
Jeudi 23.03, 19:00
Vendredi 24.03, 17:00
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Un regard tourné vers un passé, celui de Maud Le Pladec, ainsi que l’actualité politique et musicale française depuis les années 1980. C’est sur des rythmes pop et électro que l’artiste convoque ses souvenirs dans une forme hybride oscillant entre monologue autofictionnel et dance-floor.

Moto-cross est comme un filet lancé derrière soi. Un regard tourné vers un passé, celui de Maud Le Pladec, ainsi que l’actualité politique et musicale française depuis les années 1980. Dans un premier temps il s’est agi d’une démarche mémorielle, d’un principe d’« aller à la pêche », de ramasser ce qui surnage, indistinctement, puis de filtrer et de recueillir ce qui fait sens. Dans un deuxième temps, de mettre en perspective ce récit de vie pour qu’il devienne un moyen d’aller vers l’autre. La dimension autobiographique du projet devenant autofictionnelle, le récit de vie glissant vers une légende personnelle.

Cette légende, Maud Le Pladec l’écrit avec l’auteur Vincent Thomasset. Dans une posture « Gonzoide »1, Vincent Thomasset s’approprie l’histoire de la chorégraphe, en prenant des libertés avec les vérités. Dans un style d’écriture ultra-subjectif, il s’exprime à la première personne avec un point de vue déformant de la réalité. Le contexte d’émergence du récit est fictionné pour apparaître plus réel que le réel lui-même. Cette fiction permettant d’amener le spectateur dans l’antre de sa conscience, dans la mesure où elle retranscrit mieux le vaste sujet qu’est l’existence de l’homme.
« Fiction is often the best fact ». Hunter S. Thompson

Cette démarche rétrospective permet de dégager des périodes clés, des figures historiques, politiques et musicales, emblématiques d’une époque. Celles-ci ne structurent pas seulement le projet comme des repères dans le temps. Dans une logique de frise historique, elles dialoguent entre elles, à deux ou à trois voix, et des liens inattendus se tissent alors avec les éléments constitutifs d’un parcours personnel. Entre intime et politique, culture et société, le réel se réinvente sous les yeux des spectateurs, au gré des associations et des glissements de mémoire.

Dans Moto-cross, Maud Le Pladec dialoguera entre autres avec le philosophe Miguel Abensour, elle s’interrogera sur la France des années 80 et le désenchantement d’une jeunesse politique, elle invoquera la psychanalyste Sabina Spielrein, elle mixera des morceaux emblématiques de la « French Touch », elle reprendra les paroles décadentes du « french boogie » et expérimentera les danses urbaines de cette époque, le « waacking », le « locking » , etc. Sous la forme d’un projet pop et engagé, une danse-fiction, un film pour les oreilles.

Plus d’informations

Conception, chorégraphie et interprétation:
Maud Le Pladec
Texte:
Vincent Thomasset
Scénographie et lumière:
Eric Soyer
Costumes:
Alexandra Bertaut
Discographie:
Julien Tiné
Musique:
Pete Harden
Documentation:
Youness Anzane
Répétition voix:
Dalila Khatir
Chorégraphie locking et wacking:
Alice Liss Funk
Regard extérieur:
Julien Gallée Ferré
Régie générale:
Fabrice Le Fur
Régie lumières:
Nicolas Marc
Régie son:
Vincent Le Meur
Direction de production/diffusion:
Natacha Le Fresne
Chargée de production et communication:
Jeanne Dantin

Production:
CCNO

Le Centre Chorégraphique National d’Orléans est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication – D.G.C.A – D.R.A.C du Centre Val de Loire, la Ville d’Orléans, la Région Centre Val de Loire, le Conseil Départemental du Loiret. Il reçoit l’aide de L’Institut Français- Ministère des Affaires Etrangères – pour ses tournées à l’étranger.

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